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13 posts from avril 2013

30 avril 2013

Budgets publics et efficacité énergétique : une étude pilote européenne

Logo EnRAlors que les projections montrent que les objectifs de 20% d’économies d’énergie en 2020 risquent de ne pas être atteints avec les politiques actuellement mises en place, une étude pilote sur les performances des budgets publics pour les mesures d’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment met en lumière l’écart de 4€ à 40€/habitant du niveau de financements publics alloués à l’efficacité énergétique dans ce secteur entre états membres.

L’étude évalue l’efficacité des budgets publics rapportée aux économies réalisées sur la durée de vie de mesures d’économies d’énergie. Celles-ci vont de l’isolation des logements, au simple remplacement des ampoules, en passant par le changement des systèmes de chauffage ou de climatisation.

L’étude montre enfin la rentabilité des fonds publics dès lors que les performances sont contrôlées et que les incitations s’inscrivent dans un cadre global d'évaluation; une telle évaluation passe par des indicateurs globaux (emplois, émissions, etc.) allant au-delà de la seule économie réalisée. Dans ce cadre, plusieurs programmes ont d'ores et déjà montré leur rentabilité comme la rénovation des bâtiments portée par la banque publique allemande KfW (Kreditanstalt für Wiederaufbau), la mise en place de meilleurs systèmes de chauffage en Irlande ou le remplacement des réfrigérateurs au Portugal.

C'est le 24 avril 2013 à Bruxelles, au Parlement européen, que le Club EnR - un réseau de 25 agences nationales de maîtrise de l’énergie actuellement présidé par l'ADEME - a organisé un atelier pour présenter les résultats de cette étude qui reste à compléter par les données de certains états membres difficilement accessibles. 

Cet événement a rassemblé, outre des représentants européens du Parlement et de la Commission, des institutions financières, des industriels, des experts de l’efficacité énergétique et une douzaine d’agences européennes de maîtrise de l’énergie, membres du Club EnR.

Cet atelier intervient à un moment important pour la maîtrise de l’énergie en Europe, alors que :

  • la nouvelle directive sur l’efficacité énergétique impose aux Etats Membres de réaliser avant avril 2014 des feuilles de route nationales de long terme pour mobiliser les investissements sur la rénovation des bâtiments;
  • les négociations sur le futur budget de l’Union européenne pour les années 2014-2020 entrent dans une période difficile, notamment dans le domaine de l’efficacité énergétique; la publication d’un rapport de la Commission sur le soutien financier en faveur de l’efficacité énergétique dans le bâtiment, met en évidence le rôle moteur des Etats membres pour mettre en place des investissements rentables et s’assurer de l’évaluation des résultats.

Aussi la Commission européenne vient d’annoncer le lancement en 2013 d’une étude poussée et complète sur les soutiens financiers apportés dans le domaine de l’efficacité énergétique des bâtiments. Cette décision confirme ainsi tout l’intérêt de l’étude pilote présentée à l’occasion de cet atelier qui participe ainsi à la nécessaire mise en commun des informations par l’ensemble des parties prenantes.

Le Club EnR et ses 25 membres spécialisés dans le domaine de l’efficacité énergétique, entendent activement contribuer sous la présidence de l’ADEME, à la suite des débats, qui en 2013 permettront de proposer les indispensables améliorations à entreprendre pour atteindre en 2020 les objectifs du paquet européen « énergie-climat ».

 Le rapport final de l'étude (PDF - 1 Mo)

26 avril 2013

L'ADEME en Chine, une action de terrain

La présence de l’ADEME dans les accords bilatéraux franco-chinois contribue à la mise en œuvre sur le terrain des engagements pris pour le développement urbain durable et la lutte contre le changement climatique :
  • présentation et échange de savoir-faire autour de la politique française (investissements d’avenir, scénarios 2030-2050, transition énergétique) et des mesures dans le domaine de la maîtrise de l’énergie au sein des groupes de travail (ex. groupe franco - chinois sur le climat);
  • transfert de méthodes et d’outils (indicateurs d’efficacité énergétique, bilan carbone, PCET) auprès des décideurs et gouvernements locaux.

Le soutien d’initiatives et de projets en matière d'innovation dans les domaines de :

  • Wuhan l’efficacité énergétique dans le bâtiment : 900 000 m² de construction neuve et réhabilitation à Shanghai, Beijing, Shenyang et dans le Heilongjiang avec le FFEM et réhabilitation de 650 000m² de bâtiments publics à Wuhan avec l’AFD (voir notre fiche);
  • le développement de stratégie énergie-climat à Wuhan et Tianjin, en s’appuyant sur l’adaptation d’outils (bilan GES, échange de savoir-faire sur les politiques publiques);
  • la planification urbaine durable (ateliers d’urbanisme en novembre 2010 à Wuhan, étude sur le potentiel de l’Approche Environnementale de l’Urbanisme en Chine présentée lors du forum THNS à Shanghai en 2010,...)
  • le partenariat UE/Chine sur l’urbanisme durable : réponse en cours à l’appel d’offres UE-China « Ecocities » (9,4 M€ /4 ans) visant notamment l’élaboration d’une « éco-ville pilote » rassemblant les meilleurs savoir-faire européens.

Le transfert de méthodes et de savoir-faire pour la mise en place d’un observatoire du marché chinois et ce, afin d'accompagner les achats publics et encourager l'harmonisation des standards de mesure de la performance énergétique et environnementale des équipements.

Partenariat avec TOP10 China, WWF, le VECC (the Vehicle Emission Control Center sous l’autorité du MEP) et le CNIS (the China National Institute of Standardization).

L’ADEME soutient une coopération dans le domaine de la formation; formation continue diplômante auprès des futurs décideurs et cadres supérieurs et formation auprès des professionnels :

  • post-mastères franco-chinois sur l’environnement et l’énergie (ENSMP, l’INSA de Lyon et l’Université de Tsinghua à Pékin);
  • appui à la formation de formateurs du Centre de Formation Franco-chinois aux Métiers de l’Energie (CFFCME) basé à Pékin.

Une mobilisation du savoir-faire français public et privé sur des projets d’investissement afin de contribuer aux objectifs chinois du 12ème plan (2011-2015) et à la croissance de la demande de services et de technologies générée sur ce marché de la maîtrise de l’énergie, via notamment le réseau du Club ADEME International (130 éco- PME/PMI).

A savoir : dans le secteur de l’énergie, le 12ème plan quinquennal (2011-2015) a fixé les objectifs suivants:

  • réduction de l'intensité énergétique de 16% (outils de financement pour bâtiment et industrie);
  • réduction de l'intensité carbone de l'économie chinoise de 17% (18% pour l'industrie);
  • électricité : production de 100 GW d’éolien et de 15 GW de solaire en 2015 .

   Fiche projet Ville de Wuhan (458 Ko)

25 avril 2013

Enquête : les Français et les pratiques collaboratives

Loin d’être un phénomène de mode, la consommation collaborative est amenée à se développer : la crise qui perdure et le développement des nouvelles technologies de l’information favorisent la recherche d’économies et d’échanges entre les personnes.

Ces nouvelles formes de consommation sont souvent vertueuses sur le plan environnemental quand elles permettent de réduire les consommations d’énergies et de matières premières (liées aux processus de fabrication de nouveaux objets par exemple), mais aussi les déchets (puisque les biens qui ne sont plus utiles ne sont pas jetés mais réemployés).

Illustration Conso Collaborative

Pour mieux comprendre ce phénomène, l’ADEME a fait réaliser - à partir des données de l’observatoire des modes de vie et consommation d’IPSOS : « Les 4500 » - une étude sur « Les Français et les pratiques collaboratives : qui fait quoi et pourquoi ? ».

Cet état des lieux de la consommation collaborative en termes de profils et de pratiques permet de mieux comprendre les usages de six pratiques plus ou moins répandues : l’adhésion à une AMAP , le covoiturage, la location de biens, le troc, la vente des biens et l’achat groupé.

 Notre communiqué du 25/04/13 sur les résultats de l'enquête IPSOS (PDF - 699 Ko)

 L'enquête IPSOS sur les pratiques collaboratives (PDF - 3,2 Mo)

24 avril 2013

Comment choisir une voiture moins gourmande et moins polluante ?

Logo Car LabellingLe comparateur en ligne des véhicules particuliers de l’ADEME, le Car Labelling, vient d’être mis à jour avec les données 2013.

Des consommations de carburant aux émissions de CO2 et de polluants (NOx, Particules, etc.), le consommateur accède gratuitement à toutes les données pour comparer les véhicules neufs du marché et faire son choix.

Le marché de l’automobile évoluant rapidement, l’ADEME adapte son outil : le comparateur sera désormais actualisé chaque trimestre pour donner aux consommateurs des informations toujours plus fiables.

 

Les palmarès essence et Diesel (avril 2013) : Renault, Fiat et Toyota en tête

 

Les véhicules essence : les 10 premières valeurs d’émissions se situent entre 79 et 96g de CO2/km (contre 87 et 98g en 2012), 29 véhicules (vs. 23 en 2012)

  • Les véhicules hybrides restent cette année les plus performants.Toyota consolide sa présence en tête de classement avec la Yaris et ses 79g.
  • Hors hybrides, la Fiat 50090g, est toujours le modèle essence le plus vertueux devant la Nissan Pixo et la Suzuki Alto avec 94g.

Les véhicules Diesel : les 10 premières valeurs d’émissions se situent entre 83 et 94g de CO2/km (contre 86 et 98g en 2012), 45 véhicules (vs. 32 en 2012)

  • La Renault Clio (berline et break), en tête du palmarès, affiche 83g. Elle détrône la Smart ForTwo, 1ère en 2012 avec 86g.
  • Trois grosses berlines figurent dans le palmarès Diesel, dont deux françaises, la Peugeot 508 et la Citroën DS5 avec 91g, ainsi que la Volvo V40 avec 94g.
  • La Citroën DS5 et la Peugeot 508 sont les deux seules voitures hybrides à figurer dans le classement Diesel.

 L’intégralité des palmarès

 Notre communiqué du 24/04/2013 (PDF - 1,4Mo)

23 avril 2013

Bruno Lechevin : « Donner plus de lisibilité à l'action de l'ADEME »

Photo BLQuelques semaines après sa nomination à la tête de l’ADEME, Bruno Lechevin a pu prendre toute la mesure de la diversité des actions de l’Agence, de son expertise et de la richesse des sujets sur lesquels les équipes, professionnelles et passionnées, interviennent.

Dans le contexte actuel, la tâche de l’ADEME et de son président est grande car les attentes vis-à-vis de l’agence sont fortes. Mais les fondamentaux de l’ADEME – tant au niveau national que territorial – lui ont permis jusqu’alors et depuis 20 ans, d’évoluer et de s’adapter, avec pour objectif essentiel : accompagner la société française dans sa transition énergétique et écologique et répondre au mieux aux besoins de ses publics dans le respect de l’intérêt général.

« Aujourd’hui, mon ambition est de donner plus de lisibilité et de visibilité à l’action de l’ADEME, de mieux mettre en lumière le sens de notre action et de le faire partager. Nous contribuerons ainsi à la réussite de la transition énergétique et écologique » souligne Bruno Lechevin, Président de l’ADEME.

 Une voie possible pour la transition énergétique

 La rénovation énergétique dans l'habitat privé : les initiatives locales

 Les certificats d'économie d'énergie :  un dispositif incontournable

 Journées de l'Energie : les Espaces Info-> Energie mobilisés

Lire la suite "Bruno Lechevin : « Donner plus de lisibilité à l'action de l'ADEME »" »

22 avril 2013

Rénovation énergétique de l'habitat privé : les initiatives locales

L’efficacité énergétique des logements est un enjeu économique, social et environnemental essentiel de la transition énergétique. Le plan d'investissement sur le logement lancé le 21 mars 2013, comporte trois objectifs :

  • réduire les consommations d’énergie pour lutter contre le réchauffement climatique, Habitat rénové
  • lutter contre la précarité énergétique et réduire les charges,
  • permettre la structuration de toute la filière de rénovation énergétique, intensive en emplois non délocalisables.

Relever ces défis nécessite plusieurs grands chantiers d’actions :

  • le financement de la rénovation, avec la consolidation des outils financiers existants et le développement d’instruments financiers innovants,
  • l’accompagnement des particuliers,
  • la mobilisation d’un plus grand nombre de professionnels compétents pour concevoir et réaliser ces travaux de maîtrise de l’énergie.

Ces politiques ne peuvent être uniquement nationales. Leur efficacité repose nécessairement sur une action de proximité qui peut en particulier s’inscrire dans le cadre des schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) ou des plans climat énergie territoriaux (PCET).

Les fiches qui suivent sont autant d’exemples d’initiatives menées par des collectivités (régions, pays ou communautés urbaines) pour faciliter et stimuler les travaux de rénovation énergétique, principalement sur des habitations individuelles. Bien que la plupart de ces initiatives soient en phase de lancement ou de réflexion, elles offrent une description détaillée de ce que pourra apporter ce que l’on peut appeler guichet unique, plateforme locale de rénovation ou service public d’efficacité énergétique. Ces exemples illustrent en effet la mise en place d’actions touchant à :

  • la sensibilisation et à la mobilisation des acteurs,
  • l’accompagnement personnalisé des particuliers tout au long de leurs démarches
  • la mise en place de mécanismes de financement innovants et d’aides pour des populations plus vulnérables,
  • la mobilisation des professionnels du secteur de la rénovation.

Ces initiatives proposent différentes formes d’organisation des opérateurs, incluant généralement les Espaces Info-Energie (EIE), ainsi que des partenaires comme l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) ou les Agences départementales d’information sur le logement (ADIL).

L’ADEME est impliquée dans ces initiatives par le biais de ses directions régionales. Au-delà de leur intérêt local, elle souhaite les faire connaître pour favoriser leur démultiplication sur l’ensemble du territoire national et contribuer ainsi à l’objectif des 500 000 rénovations énergétiques annuelles.

La brochure Rénovation énergétique de l'habitat privé (PDF - 2,8)

 Les enjeux d'une action locale

 En savoir plus sur le Plan d'investissement sur le logement


50 logos environnementaux passés à la loupe

Couv Guide LogosTous les produits et services que nous achetons ont des impacts sur l’environnement : les matières premières extraites, l’énergie consommée pour les fabriquer, les transporter jusqu’au magasin puis jusqu’à la maison. Ils seront enfin utilisés par le consommateur puis recyclés... ou pas !

Au cours de ce cycle - appelé "Cycle de vie" -  tous les produits n’ont pas les mêmes impacts sur l'environnement . Certains d’entre eux sont plus respectueux que d'autres. Des logos environnementaux permettent de les repérer.

L'ADEME propose aujourd'hui au consommateur un guide dans lequel 50 logos environnementaux sont passés à la loupe afin de l'aider à mieux les comprendre et le guider dans ses choix quotidiens. 

 

 Notre guide sur les logos environnementaux

17 avril 2013

Vous avez participé à un projet de reconversion de friches urbaines ?

Vous avez participé à un projet de reconversion de friches urbaines ? Faites nous part de votre retour d’expérience ! Prenez connaissance de notre appel à communications et envoyez-nous votre résumé avant le 12 juillet 2013.

Aujourd’hui près de 75% de la population vit en milieu urbain. La population des villes a doublé depuis 1936 alors que l’ensemble de la population française n’a augmenté que de 40% ! Les prix toujours élevés de l’immobilier, la délocalisation des activités commerciales en périphérie des villes, la recherche d’un habitat individuel à la campagne conduisent à des villes dispersées, consommatrices de sol et génératrices de déplacement. Les villes sont donc confrontées aujourd’hui au phénomène de l’étalement urbain et de la fragmentation urbaine.  

Illustrations friches

Pour limiter cet étalement, il faut donc reconstruire la ville sur la ville, en investissant ou réinvestissant les espaces vierges (dents creuses) et les friches urbaines (anciennes gares, anciens entrepôts…) ou industrielles (anciennes usines…). La présence de ces friches, de ces sols pollués, est en effet une composante à part entière dans la redéfinition de l'organisation des villes et des territoires.

Le développement urbain maîtrisé dans ses modes de consommation, de déplacement, d’échanges et de protection des espaces naturels périphériques demande une prise en charge de ces zones polluées. On estime que l’enjeu de ces reconquêtes porte sur plusieurs dizaines de milliers d’hectares insérés dans les tissus urbains. Regagner ces espaces dégradés c’est redonner de la cohérence sociale et économique à ces espaces délaissés tout en traitant une situation environnementale dégradée.

Les conditions de ces reconversions peuvent parfois buter sur des questions et des contraintes financières, juridiques voire techniques. Le coût de ces opérations de dépollution peut notamment peser sur la charge foncière des aménagements (entre 15 à 20% pour des coûts de dépollution qui varient de 150 à 400 euro/ m2). Nombre d’expériences, de projets conduits montre cependant que ces difficultés peuvent être dépassées quand elles sont bien identifiées et intégrées à la définition et réalisation des projets.

Pour accompagner les acteurs publics et privés dans la conduite de leur projet d’aménagement, Logo Friches Urbaines l’ADEME et ses partenaires organisent les 25 et 26 mars 2014 à Paris la 4e édition des journées techniques nationales "Reconversion des friches urbaines polluées" qui sera l’occasion de faire un point d’avancement sur les démarches, méthodes, outils disponibles et de partager les retours d’expérience et les bonnes pratiques des opérateurs de terrain.

Dans cette perspective, l’ADEME et ses partenaires lancent un appel à communications qui s’adresse aux principaux acteurs intervenant sur la reconversion des friches urbaines, que ce soit pour la conduite de projets opérationnels ou en amont pour leur planification dans les stratégies urbaines :

  • collectivités territoriales, SEM, EPIC, EPCI,
  • établissements publics fonciers,
  • industriels propriétaires de sites,
  • urbanistes,
  • architectes,
  • promoteurs,
  • aménageurs,
  • lotisseurs,
  • sociétés proposant une approche intégrée de la gestion des sites,
  • entreprises de dépollution,
  • bureaux d’études etc …

Faites nous part de votre retour d’expérience ! Prenez connaissance de notre appel à communications et envoyez-nous votre résumé avant le 12 juillet 2013. Les résumés sélectionnés feront l’objet d’une communication orale lors des journées techniques nationales des 25 et 26 mars 2014.

Les partenaires de l’événement sont : le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, le Ministère de l’Egalité des Territoires et du Logement, la SCET, la Fédération des Entreprises Publiques Locales (EPL), Innovia Grenoble durablement, Etablissement Public Foncier Ile-de-France, Le Grand Lyon, Rennes Métropole, Lille Métropole Communauté Urbaine, l' Union des Professionnels de la Dépollution des Sites (UPDS).

11 avril 2013

SOGRID, quand le réseau électrique communique

SOGRIDSoutenu par l'ADEME pour le compte de l'Etat dans le cadre du Programme d'Investissements d'Avenir, SOGRID est un projet industriel aux ambitions mondiales coordonné par STMicroelectronics au sein d’un consortium de 10 partenaires et officiellement lancé le 11 avril 2013 à Toulouse.

Il s’agit de développer un système global de communication qui va permettre aux différents équipements installés sur le réseau de communiquer entre eux. La mise en place du compteur communicant coté usagers en est la première brique. SOGRID doit permettre de passer de ces éléments d’intelligence sur le réseau à un réseau intégralement intelligent.

Selon François MOISAN, Directeur Stratégie et Recherche à l'ADEME : Ces expérimentations positionnent la France dans le peloton de tête des pays sur la voie des smart grids. Les USA, le Japon sont très intéressés par nos démonstrateurs et les entreprises françaises du domaine devraient pouvoir se développer également à l’export.

De quoi s’agit-il concrètement ?

Le projet SOGRID consiste à construire une chaîne de communication globale qui permettra à tous les équipements installés sur les réseaux basse et moyenne tension de communiquer entre eux directement via le réseau électrique grâce au nouveau protocole de communication CPL (courant porteur en ligne). Ce protocole permet de transmettre des informations numériques sur le réseau électrique.

Concrètement, le consortium va développer non seulement une puce électronique de nouvelle génération mais aussi des équipements (compteurs, capteurs, coupleurs,...) qui embarqueront cette puce et les logiciels qui y seront intégrés.

Ce système global rendra possible les multiples apports des smart grids, c'est à dire :

  • la connaissance en temps réel des événements survenus en tout point du réseau et possibilité d’agir à distance ;
  • l'intégration sur le réseau des sources d’énergies renouvelables décentralisées ;
  • l'anticipation et accompagnement des nouveaux usages de l’électricité, en particulier le développement du véhicule électrique ;
  • la possibilité d’assurer à chaque instant l’équilibre entre production et consommation, notamment lors des pics de consommation, grâce à l’effacement de certains appareils ;
  • la possibilité pour le consommateur de maîtriser sa consommation et de bénéficier d’une qualité de service renforcée.

Une expérimentation grandeur nature sur Toulouse Métropole

Dans une seconde phase, le projet sera testé sur le terrain auprès de 1000 usagers avec un dispositif de capteurs et coupleurs situés sur le territoire de Toulouse Métropole, à la fois en zone urbaine et en zone rurale. Toulouse

Cette expérimentation grandeur nature sur l’ensemble de la chaîne de distribution électrique, qui durera au moins six mois, aura pour objectif de valider la pertinence technique de cette infrastructure pour le gestionnaire de réseau de distribution, de comprendre le comportement des clients et de montrer comment fonctionnera le réseau de demain. Cette phase testera plus particulièrement les capacités de surveillance (état du réseau, localisation des défauts…) de pilotage et d’intervention (localisation des pannes, modulation de puissance…) en temps réel sur le réseau permises par la nouvelle chaîne de communication.

Le budget total de SOGRID est de 27 millions d’euros et le projet mobilisera plus d’une centaine d’acteurs, chercheurs et industriels jusqu’à fin 2015. Il bénéficie d’un soutien financier de l’ADEME à hauteur de 12 M€.

 En savoir plus sur le projet SOGRID (PDF - 701 Ko)

Véhicules hybrides rechargeables : 46% d’économie de carburant en 3 ans !

Aujourd’hui, Toyota, EDF, la Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg - soutenus par l'ADEME - ont conclu un programme unique de démonstration de trois ans couvrant plus de 4.000.000 km sur l’efficacité de la technologie hybride rechargeable.

Après trois années d'expérimentation - ce programme a été lancé le 27 avril 2010 - les différents partenaires ont livré les conclusions finales des données recueillies à travers ce projet à grande échelle destiné à rassembler des enseignements sur l’utilisation en conditions réelles des Véhicules Hybrides Rechargeables (VHR) de Toyota ainsi qu’à stimuler le développement d’un réseau d’infrastructures de charge dédiées à ce type de véhicule .

Selon Patrick Coroller, chef du service Transports et Mobilité de l'ADEME : 38% de VHR sont à prévoir en 2050, ce projet annonce l'électromobilité de demain, une mobilité robuste capable de faire face aux défis, tant énergétiques et environnementaux qu'économiques et sociétaux. Il s'agit désormais de transporter mieux et moins.

Graphique DHRT2

Dans la pratique, en 3 ans ce sont :

  • plus de 4 millions de km parcourus,
  • un kilométrage moyen observé de plus de 19 000 km par an,
  • une fréquence moyenne de recharge de 1,1 fois par jour,
  • une durée de charge moyenne de 75 minutes,
  • un tiers du temps de conduite effectué en mode électrique.

 

Les principaux enseignements de cette expérimentation sont les suivants :

  • comparé à un véhicule essence de taille similaire, l’économie de carburant moyenne s’établit à 46% avec une fréquence de 1.1 recharge quotidienne,
  • l’étude confirme la corrélation entre la consommation de carburant et la fréquence des recharges en électricité: plus le véhicule est rechargé fréquemment, plus l’économie en carburant est importante,
  • l’étude révèle qu’une réduction de près de 70% de la consommation de carburant est possible lorsque le véhicule est rechargé plus fréquemment, en moyenne 1.6 fois par jour, ce qui représente une économie de 1.400 euros en frais d’utilisation annuels,
  • développement d’un réseau de 145 points de charge, dont 9 bornes en parking et 12 bornes sur l’espace public,
  • 60% des charges sont effectuées sur le lieu de travail et 37% au domicile des utilisateurs; les bornes en voirie constituent un complément de charge apprécié par les utilisateurs,
  • le décalage de la charge permet également de réduire les émissions de CO2 de 10 à 15 %,
  • le coût moyen d’un plein d’électricité est d’environ 30 centimes d’euros TTC.
 Le bilan de 3 années d'expérimentation - Avril 2013 (PDF - 1,4 Mo)