Agriculture : diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre
Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, la France s’est engagée à diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2050, objectif encore appelé facteur 4.
Parmi les secteurs ciblés par les réductions d’émissions de GES, l’agriculture tient une place particulière :
- avec 21% des émissions nationales, elle est la principale émettrice de N2O (protoxyde d’azote) et CH4 (méthane);
- elle est à la fois source et puits de carbone;
- elle est directement impactée par les changements climatiques.
Même si ses consommations énergétiques directes sont relativement faibles, le secteur est économiquement très vulnérable face à une augmentation du prix des énergies fossiles. Il consomme en effet massivement des intrants de synthèse (engrais, pesticides, activateurs de croissance, semences,...) produits à partir de ressources énergétiques fossiles.
L’ADEME a engagé une série d’études prospectives, secteur par secteur, pour identifier des trajectoires envisageables en France permettant d’atteindre le dit facteur 4 d’ici à 2050, et l’agriculture fait donc partie des secteurs clés, avec le bâtiment et les transports.
Ce 36ème numéro de Stratégie & études présente les résultats de l’étude « Agriculture et facteur 4 » réalisée en partenariat avec les ministères de l’Agriculture et du Développement durable.