Une enquête nationale sur l'autopartage
Les Français utilisent de moins en moins leur voiture. En milieu urbain, en posséder une devient de moins en moins rentable. L’autopartage est le système qui permet d’utiliser ponctuellement une voiture sans subir les inconvénients liés à sa possession. Il est encore marginal, mais il a connu dans les dernières années une croissance exponentielle et dispose d’un potentiel de développement très important. Si le service Autolib’ à Paris lui a permis de gagner en visibilité, la plupart des grandes agglomérations françaises disposent également d’un service d'autopartage, géré par un opérateur privé ou directement par la collectivité locale.
Face à l’augmentation des prix du pétrole, à l’étalement urbain et aux politiques de restriction de la voiture individuelle il apparaît inévitable que de nouveaux services de mobilité comme l’autopartage séduisent de plus en plus les particuliers et continuent à se développer partout en France.
Dans ce contexte, le Bureau de recherche 6T, en partenariat avec France Autopartage et le soutien de l'ADEME, a souhaité mesurer et comprendre l’impact de l’autopartage sur la mobilité urbaine. Lancée en juillet 2012, l’enquête nationale sur l’Autopartage réalisée dans le cadre du PREDIT 4 a été menée auprès de 2090 abonnés à 21 services d’autopartage répartis dans toute la France.
Ce qu'il faut en retenir : l'autopartage permet...
... de faire des économies; la principale raison pour passer à l’autopartage est le coût de revient moins élevé qu’une voiture individuelle. L’autopartage permet à ses usagers de ne pas supporter tous les coûts liés à la possession d’une voiture, notamment les coûts fixes (amortissement et assurance) et ceux liés au stationnement;
... de moins utiliser sa voiture; après le passage à l’autopartage, les autopartageurs parcourent 41 % de kilomètres en moins en voiture;
... de se séparer de sa voiture; chaque voiture d’autopartage remplace 9 voitures personnelles et libère 8 places de stationnement;
... d’utiliser tous les modes de transport; suite à leur passage à l’autopartage, les autopartageurs utilisent davantage la marche à pied (pour 30 % d’entre eux), le vélo (29 %), les transports collectifs (25 %) le train (24 %), et le covoiturage (12 %);
... l’adhésion aux politiques d’écomobilité telles que les péages urbains, les Zones Prioritaires d’Action pour l’Air ou encore les mesures de limitation du stationnement.
La synthèse des résultats de l'étude (PDF - 1,9 Mo)
Le communiqué de presse du 21/03/2013 (PDF - 699 Ko)