Les dates limites de consommation - Enquête de la CLCV
Date limite de consommation (DLC), date limite d’utilisation optimale (DLUO), la distinction entre ces dates présentes sur les denrées alimentaires est souvent mal comprise des consommateurs, ce qui peut générer des risques sanitaires ou du gaspillage. C’est ce que montre la récente enquête réalisée par la CLCV dans le cadre de son partenariat avec l’ADEME sur la consommation durable.
Selon l’étude menée auprès de 2 584 personnes, la grande majorité des consommateurs se base sur leur expérience et leur connaissance des produits pour décider de consommer ou de jeter un produit dont la DLC ou la DLUO est dépassée. Ainsi, ils sont nombreux à consommer des produits qui, au sens de la réglementation, sont périmés depuis plusieurs jours, tout en jetant des denrées encore consommables.
Les consommateurs sont pourtant particulièrement attentifs aux dates limites des produits alimentaires réputés fragiles lorsqu’ils font leurs courses. Ainsi, près de 75 % des sondés déclarent regarder systématiquement la date de péremption lorsqu’ils achètent des yaourts ou du jambon. A l’inverse, pour les denrées non périssables, la date n’est pas perçue comme une information essentielle.
Dans certains cas, l’information fournie par les dates paraît mal comprise et mal utilisée. Ainsi :
- plus de 43 % des sondés déclarent jeter une boîte de raviolis en conserve lorsque la DLUO est dépassée de trois semaines. 30 % pensent même qu’il y a un risque d’intoxication. Pourtant, la date n’est ici qu’indicative et le produit est encore parfaitement consommable ;
- plus de 80 % des sondés mangent un yaourt nature dont la DLC est dépassée de trois jours. À plus de 3 semaines, ils sont encore plus de 21 % à consommer ce laitage. En théorie, la DLC doit être respectée scrupuleusement pour des raisons sanitaires ;
- plus de la moitié des sondés jettent, en revanche, un steak haché dont la DLC est dépassée de 3 jours. Les consommateurs apparaissent davantage sensibilisés aux risques sanitaires associés à ces produits.
La CLCV recommande un effort de pédagogie pour mieux sensibiliser et informer le consommateur et ainsi, réduire, notamment, le gaspillage alimentaire.