Quelle évolution pour les déchèteries françaises ? Quand leur réorganisation reflète notre société de consommation
À l’occasion des Journées Techniques Nationales « déchèteries » organisées par l’ADEME à Paris les 5 & 6 avril en collaboration avec l’association AMORCE, un état des lieux s’impose pour prendre pleinement la mesure des enjeux du secteur et déterminer vers quoi s’oriente « la déchèterie de l’avenir ». En effet, alors que le nombre de déchèteries a été multiplié par 10 depuis 1992 et que les flux triés ne cessent d’augmenter, la nécessité d’assurer la sécurité des biens et des personnes et d’améliorer la valorisation des déchets tout en maîtrisant les coûts implique aujourd’hui une rénovation globale du parc hexagonal.
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Au-delà d’approches nouvelles concernant la gestion de déchets qui n’existaient pas il y a 20 ans, plusieurs éléments sont déterminants et supposent une véritable réorganisation des sites. Ainsi, des données d’ordre structurel, telles que l’emplacement d’une déchèterie, les capacités de traitement, les équipements… ou d’ordre conjoncturel, telles que le prix des matières premières, doivent également être prises en compte pour faire face à des problématiques liées :
- à la sécurisation des sites, aussi bien pour les personnes (contrôle d’accès, accidents…) que pour les biens (vols, vandalisme…),
- au taux de valorisation des déchets réceptionnés (en 2009, 51 % de l’ensemble des flux étaient valorisés ; ce chiffre est de 63 % hors déblais et gravats),
- à l’aspect foncier, déterminant pour assurer la maîtrise des coûts,
- à l’augmentation du tonnage reçu, ce dernier étant passé de 6,8 millions de tonnes (Mt) en 2001 à 11,8 en 2009 (soit 190 Kg /habitant desservi/an).
Avec plus de 4 500 installations opérationnelles, dont plus de la moitié sont antérieures à 2 000 et donc parfois vétustes ou inadaptées, le parc de déchèteries françaises doit donc aujourd'hui être impérativement rénové et optimisé pour répondre aux objectifs, en matière de recyclage et de réduction des déchets, du Grenelle Environnement. Les enjeux, à la fois environnementaux mais aussi économiques et organisationnels, sont de taille, puisqu’il s’agit d’édifier durablement ce qui constituera « la déchèterie de l’avenir ». Cette réorganisation du parc français de déchèteries vise 3 objectifs majeurs :
- atteindre les objectifs du Grenelle Environnement en matière de recyclage matière et organique et de réduction des quantités de déchets partant en incinération ou en stockage,
- améliorer les conditions de sécurité,
- maîtriser les coûts.
Au sommaire de ce communiqué de presse :
Une nécessaire adaptation aux évolutions sociétales et comportementales
- Intégrer de nouveaux flux
- Améliorer la valorisation des déchets et leur recyclage
- Accroître le formidable potentiel du réemploi
La mise à jour des modalités d’accès et des normes de sécurité
- Sur les conditions de sécurité
- Sur les contrôles d’accès
- Sur les vols et le vandalisme
La prise en compte de la maîtrise des coûts
En conclusion : qu’est-ce que la déchèterie de l’avenir ?
- Sur les conditions de sécurité
- Sur les contrôles d’accès
- Sur les vols et le vandalisme