Prix des Techniques Innovantes pour l'Environnement : 17 ans d'innovation industrielle soutenue par l'ADEME
Convaincue que les laboratoires de recherche publics et le monde de l’industrie avaient tout à gagner à travailler main dans la main, l’ADEME a créé en 1995 le Prix des Techniques Innovantes pour l’Environnement afin de récompenser les laboratoires dont les recherches peuvent déboucher sur des applications ou développements industriels.
Le Prix des Techniques Innovantes pour l’Environnement a aujourd’hui 17 ans et son succès ne se dément pas.
Ce Prix constitue en effet un tremplin pour les professionnels de la recherche. Il offre aux laboratoires un « coup de projecteur » lors de la remise du prix, un vrai « plus » pour se faire connaître des industriels, nouer des partenariats et obtenir des financements (lire sur le sujet le hors-série GreenNews Techno du mois de novembre 2012). C’est également l’occasion pour les professionnels de la recherche de faire la démonstration de leurs talents, a fortiori lorsque les travaux récompensés sont ceux d’étudiants en thèse qui cherchent à rejoindre le monde de l’industrie.
Pour cette 17e édition, le jury a sélectionné 10 lauréats dans 5 catégories déterminées en fonction des besoins actuels en matière d’innovations :
Catégorie 1 / La production d’énergie et en particulier la production d’hydrogène par des voies non conventionnelles et totalement décarbonées
- la production d’hydrogène par fermentation de la paille de blé, proposée par le laboratoire de Biotechnologie de l’Environnement de l’INRA de Narbonne
- la transformation des stations d’épuration des eaux en unités de production d’hydrogène, proposée par le laboratoire de Génie Chimique de l’ENSIACET de Toulouse
Catégorie 2 / Le stockage d’électricité, soit par batteries, soit par piles à combustibles dont les applications vont des téléphones portables aux véhicules :
- la réalisation de nouvelles batteries Li-ion écologiques et bon marché par utilisation de fibres de cellulose et de techniques de fabrication du papier, proposée par le laboratoire de Génie des Procédés Papetiers de l’INP Pagora de Grenoble
- la réalisation de bio-pile à combustible utilisant des catalyseurs biologiques efficaces, dégradables et très spécifiques permettant d’éviter l’emploi de catalyseurs à base de terres rares, proposée par le laboratoire Bioénergétique et Ingénierie des Protéines de l’Institut de Microbiologie de la Méditerranée à Marseille
Catégorie 3 / L’efficacité énergétique ou maîtrise de l’énergie, un des piliers de la politique énergétique française :
- une technique d’amélioration de l’efficacité énergétique des installations frigorifiques, proposée par l’Unité de Recherche GPAN de l’Irstea d’Antony
- une méthode nouvelle de conception des produits électriques et électroniques destinée à optimiser leur efficacité énergétique dès leur conception afin de diminuer leur impact sur l’environnement, proposée par le laboratoire G-SCOP de l’INP de Grenoble
Catégorie 4 / De nouvelles matières premières issues du végétal ou des déchets de matières vivantes :
- l’utilisation des tannins, matière première renouvelable et bon marché, pour réaliser des matériaux aussi bien isolants thermiques que dépolluants, proposée par l’Institut Jean Lamour de l’ENSTIB/ Université de Lorraine à Epinal
- l’extraction de chitines, matière première la plus abondante sur la surface de la Terre, contenues notamment dans les crustacés et les insectes, intéressant les industries agroalimentaires et cosmétiques, proposée par le laboratoire Science et Technologie de la Biomasse Marine de l’Ifremer de Nantes
Catégorie 5 / La détection des polluants dans l’eau, par des méthodes rapides et nouvelles, avec tcomme objectif le suivi de la qualité des eaux et l’alerte en cas de pollution accidentelle :
- l’évaluation en continu de la qualité de l’eau et la détection des micropolluants par un système suffisamment sensible, transportable, facile à mettre en œuvre et d’un coût abordable utilisant une bio-puce ADN, proposée par l’Equipe Dynamique fonctionnelle des membranes biologiques et de la molécule d’ADN de l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale du CNRS à Toulouse
- une nouvelle méthode de détection des métaux toxiques dans l’eau sans prélèvement par utilisation d’un capteur ultrasensible, proposée par le laboratoire des solides irradiés de l’Ecole Polytechnique à Palaiseau