La qualité de l'air dans nos villes
L'indice français Atmo permet d'évaluer la qualité de l'air extérieur. Il compte 10 niveaux, de très bon à très mauvais. A ce jour sur Paris, selon les informations de Airparif, cet indice est de 8 ! L'indice Citeair, indice européen qui affiche la qualité de l'air des principales villes européennes, est aujourd'hui pour la capitale française de 80 sur 100.
L’impact sanitaire des particules est aujourd’hui démontré. Il dépend de leur taille et de leur composition chimique. Ainsi les particules fines issues de la combustion (transport, chauffage, industrie,…) sont potentiellement les plus toxiques car non seulement composées majoritairement de Carbone Suie mais aussi parce qu'elles ont la faculté de se déposer au plus profond des voies respiratoires. Les particules des véhicules Diesel qui représentent plus de 60% du parc roulant en France, font partie de cette fraction fine de particules. Cela concerne le parc de véhicules anciens et de tous types, fortement émetteur, et en particulier les véhicules Diesel non équipés de "filtres à particules fermés".
Depuis les années 1990, des normes d'émissions strictes et des technologies performantes (normes Euro) ont permis de réduire drastiquement les émissions de particules des véhicules neufs. Ces "filtres à particules fermés" permettent d’éliminer la quasi totalité (au moins 95 % en masse et 99,7 % en nombre ) des particules de plus de 23 nm émises par les moteurs Diesel, ramenant les émissions primaires à un niveau comparable à celui des véhicules essence.
Cela dit, au-delà de la norme Euro 6, de nouvelles réductions d’émissions primaires à l’échappement seront de plus en plus difficiles à atteindre. De plus, chaque nouveau dispositif de dépollution est susceptible de générer d’autres types d’émissions primaires ou secondaires. D'autre part, la formation de particules secondaires liée aux émissions des véhicules essence est encore mal quantifiée mais soupçonnée de contribuer aux impacts environnementaux et sanitaires.
Il faut savoir enfin que les émissions de particules issues de la combustion du bois (feu de cheminée, brûlage des déchets,...) sont également contributrices des niveaux de particules dans l’air ambiant.Lutter efficacement contre la pollution de l'air
Afin d’améliorer rapidement la qualité de l’air dans les zones urbanisées les plus polluées, l’ADEME recommande donc...
L'Avis de l'ADEME sur les Emissions de particules des véhicules routiers (PDF - 753 Ko)
L'European Respiratory Society appelle à une action urgente
En savoir plus sur les mesures en zone urbaine
Vitesse et qualité de l'air, ce qu'il faut savoir
A court terme, l’amélioration de la qualité de l’air nécessite la substitution par d’autres modes de transports moins polluants ou leur renouvellement par des véhicules plus récents et équipés de technologies plus propres. Il faut savoir que le parc actuel est encore faiblement constitué de véhicules soumis à la norme Euro 5.
Dans le cadre de cette démarche, les mesures prises au niveau européen et français, comme les Zones d’Actions Prioritaires pour l’Air ou Low Emission Zones, ont démontré leur efficacité. Il s'agit d'interdire la circulation des véhicules les plus polluants dans les agglomérations confrontées à des dépassements des seuils réglementaires. Plusieurs grandes agglomérations françaises étudient actuellement comment déployer ce dispositif de façon pérenne et adaptée à leurs contraintes territoriales.
Parallèlement aux progrès techniques et réglementaires, la recherche doit permettre d’améliorer les connaissances des polluants primaires mais également des composés secondaires formés dans l'air leurs effets sur la santé, l’environnement et le climat, pour les moteur Diesel et pour les moteurs essence.
Enfin, concernant la combustion du bois, il est necessaire d’agir sur le parc d’appareils de chauffage individuel peu efficaces, comme les inserts anciens (avant 2002) ou les foyers ouverts, et de veiller au respect de la réglementation interdisant le brûlage à l’air libre de déchet.