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279 posts categorized "Productions & énergies"

17 juillet 2013

L'ADEME remet un rapport d'audit sur les tarifs sociaux de l'énergie

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Bruno Lechevin, Président de l’ADEME, a remis un rapport d’audit sur les tarifs sociaux de l’énergie à Philippe Martin, Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. Ce rapport a été réalisé par l’ADEME, en tant que pilote opérationnel de l’Observatoire National de la Précarité Energétique. Ce rapport d’audit montre que malgré la complexité des tarifs sociaux et de leurs modalités de distribution, des mesures immédiates pourraient permettre de maximiser le nombre d’ayant-droits bénéficiaires des tarifs sociaux, tout en revalorisant significativement leur montant. Est également recommandé la création d’un chèque énergie afin de compléter le dispositif et de l’étendre à toutes les énergies, quel que soit le mode de chauffage. Les mesures proposées par l’ADEME seraient en phase avec la création d’un véritable bouclier énergétique.

Alors que la mise en œuvre effective des tarifs sociaux de l’énergie à quelque 4 millions de consommateurs éligibles est une priorité absolue pour le gouvernement, les difficultés administratives et techniques rencontrées dans l’automatisation de l’attribution des tarifs sociaux de l’énergie ne peuvent rester sans réponse.

La Ministre en charge de l’énergie a donc demandé à l’ADEME en tant que pilote opérationnel de l’ONPE (Observatoire National de la Précarité Energétique) de réaliser une mission d’audit relative aux tarifs sociaux de l’énergie et à leurs modalités et coûts de distribution, devant aboutir à des recommandations d’amélioration ou de dispositif alternatif.

A l’issue de cet audit, il s’avère que les tarifs sociaux de l’énergie constituent une aide originale et intéressante mais qui se révèle complexe à mettre en œuvre et insuffisante pour lutter contre la précarité énergétique.

L’ADEME formule donc plusieurs recommandations dont l’objectif est de consolider les tarifs sociaux en les simplifiant et surtout, de les compléter pour aller vers un véritable bouclier énergétique.

Des solutions immédiates peuvent, en effet, maximiser le nombre de bénéficiaires dès cet hiver et améliorer les points faibles du dispositif :

  • Simplifier les modalités de calcul de l’aide et relever significativement le montant des tarifs sociaux, en proposant leur doublement et leur forfaitisation ;
  • Enrichir les données transmises sur les bénéficiaires pour améliorer l’automatisation (exemple : utilisation de données de contact cryptées tels le numéro de téléphone ou le courriel) ;
  • Mettre en œuvre des solutions palliatives transitoires pour disposer dès la rentrée 2013 des fichiers de nouveaux bénéficiaires, en acceptant que ces fichiers ne soient pas totalement stabilisés ;
  • Simplifier et rendre plus attrayant le formulaire envoyé aux bénéficiaires non reconnus pour qu’ils soient  plus nombreux à le retourner ;
  • Faire connaître les tarifs sociaux de façon neutre et concertée (ex : campagnes de communication communes)

Par ailleurs, des évolutions en profondeur sont à initier dès à présent pour mettre en place un véritable bouclier énergétique :

  • Compléter les tarifs sociaux avec un « chèque énergie » et étendre le chèque énergie à toutes les énergies, quel que soit le mode de chauffage ;
  • Simplifier diverses dispositions législatives et réglementaires telles le financement direct des FSL (Fonds de solidarité pour le logement) par la CSPE (contribution au service public de l’électricité) ou encore la révision des règles de détermination de la composition familiale ;
  • Mettre en place une gouvernance et une transparence exemplaires, en cohérence avec la notion de service public ;
  • Tester un circuit de rattrapage de proximité pour les ayant-droits non bénéficiaires (exemple : s’appuyer sur les CCAS, centre communal d'action sociale) ;
  • Mieux accompagner les bénéficiaires, en particulier pour l’amélioration thermique de leur logement et plus globalement pour lutter contre toutes les formes de précarité énergétique.
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15 juillet 2013

1ère tonne de CO2 captée au Havre

Les tests de captage du CO2 ont débuté pour le démonstrateur de recherche d'Alstom et d'EDF, sélectionné en 2010 par l'ADEME, avec la première tonne de CO2 captée le 15 juillet 2013.

Vue_du_ciel_reduiteCes tests ont pour objectif de confirmer la prévision de consommation d'énergie et de solution à base d'amines nécessaires au fonctionnement du dispositif, et ainsi vérifier la viabilité économique et environnementale du procédé. La performance en milieu industriel ainsi que la flexibilité d'utilisation sur une centrale de production en exploitation seront également étudiées. Ces tests constituent une étape indispensable dans la recherche de solutions industrielles performantes appliquées au captage du CO2.

Ce démonstrateur est situé sur l'unité 4 de la centrale thermique EDF du Havre. La technologie proposée par Alstom, en partenariat avec Dow Chemical Co. et retenue par EDF, consiste à laver les fumées avec une solution à base d’amines développée par Dow (UCARSOLTM FGC-300), les amines étant la base du réactif qui permet d’extraire le CO2 des fumées. Sur cette installation, Alstom et Dow ont implanté une configuration évoluée du procédé, spécifiquement développée pour minimiser la consommation d’énergie.

À terme, ce prototype de recherche devrait capter environ 1 tonne de CO2 par heure. Le CO2 sera évacué dans les cheminées, le but de ce projet étant de tester le captage et non pas le stockage. En fonction des résultats techniques, EDF étudiera l’équation économique du dispositif.

Cet investissement de 22 M€ est financé à 25 % par le fonds démonstrateur de recherche de l'ADEME.

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En savoir plus sur le projet C2A2

Plus de 350 000 km parcourus, des utilisateurs convaincus : SAVE, une expérimentation concluante pour le développement de la mobilité électrique

De mars 2011 à décembre 2012, 65 véhicules électriques Renault-Nissan ont circulé en Seine Aval et 130 points de charge y ont été installés dans le cadre de SAVE (Seine Aval Véhicules Électriques), la plus grande expérimentation de France de la mobilité 100 % électrique, soutenue par l’ADEME dans le cadre du fonds démonstrateur de recherche.
Avec 40 participants, 150 conducteurs-testeurs et 65 véhicules électriques, l’expérimentation a permis :

  • d’acquérir l’expérience du déploiement de tout type d’infrastructure de charge et des services associés ;
  • d’enrichir les connaissances sur les usages et la recharge des véhicules ;
  • de convaincre les clients-testeurs : deux clients sur trois ont en effet commandé des véhicules électriques à l’issue de l’expérimentation.

 

De nombreux acteurs ont participé à l’expérimentation SAVE et sont ainsi devenus des pionniers de la mobilité électrique :

  • des villes (Les Mureaux, Mantes la jolie et Poissy) et des entreprises (Carrefour, Total, Leclerc, Vinci Park, Intermarché) ont déployé de l’infrastructure de charge accessible au public ;
  • 40 participants (entreprises, collectivités territoriales et particuliers) se sont équipés de bornes de recharge et de véhicules électriques ;
  • plus de 150 conducteurs ont testé la mobilité électrique en conditions d’usages réels au volant de l’un des véhicules électriques de l’expérimentation : 20 Renault Fluence Z.E., 35 Renault Kangoo Z.E. et 10 Nissan Leaf.

 

 

Seine Aval, à la pointe de la mobilité électrique

Le territoire Seine Aval regroupe 51 communes et 5 intercommunalités le long de la Seine au Nord des Yvelines. En tout, 130 points de charge, dont 48 accessibles au public, ont été installés dans le cadre de l’expérimentation. À l’issue du projet, 45 points de charge accessibles au public ont été maintenus et intègrent les dernières évolutions techniques. 9 points de charge supplémentaires sont prévus d’ici fin 2013. On les trouve sur les parkings de centres commerciaux, en voirie, en parkings publics et stations-service. Où qu’il soit en Seine Aval, un véhicule électrique n’est jamais à plus de 15 km d’une borne de recharge électrique accessible au public.

Seine_aval_pointe_mobilite_electrique

SAVE a été l’opportunité pour tout un ensemble d’acteurs de défricher la problématique de l’installation d’un écosystème complet pour la mobilité 100 % électrique. Toutes les données techniques et économiques nécessaires au déploiement des différents types de bornes de charge ont été collectées et analysées. Les enseignements recueillis portent sur :

  • les coûts et problématiques d’installation des bornes de recharge ;
  • l’interopérabilité entre les réseaux, les bornes et les véhicules ;
  • les besoins en dispositifs de gestion d’énergie, en outils et services de supervision et d’exploitation de réseaux de bornes de recharges.
Autant d’enseignements utiles pour développer une filière électromobile française performante et proposer une offre de produits et services au plus proche des attentes des clients.

 

 

Plus de 350 000 km parcourus, soit 45,5 tonnes de CO2 « non émis »

Avec en moyenne 25 km parcourus par jour et par véhicule, l’utilisation des véhicules électriques s’est avérée intensive, preuve de l’adéquation des véhicules au besoin de mobilité des clients. 15 % des utilisateurs ont fait même plus de 60 km par jour. Au total, ce sont plus de 350 000 kilomètres qui ont été parcourus par les véhicules électriques, correspondant à 45,5 tonnes de CO2 « non émis » (par rapport à un véhicule thermique qui rejetterait en moyenne 130 g de CO2 / km).

 

Des clients utilisateurs convaincus

Deux études réalisées par deux instituts extérieurs (Agence pour la Créativité et les Méthodes d’Évolution (ACME) en juin 2011 et Laboratoire Ville Mobilité et Transport (LVMT) en avril 2012) auprès de 47 utilisateurs de véhicules électriques du projet SAVE ont confirmé le plaisir généré par la conduite d’un véhicule électrique. Les personnes interviewées ont apprécié les accélérations fluides et toniques des véhicules. Le silence de fonctionnement et l’absence de vibrations, reposants pour le conducteur, les amènent à qualifier la conduite de plus sereine et détendue.
La recharge des véhicules électriques sur les bornes a également donné satisfaction. Les clients l’ont jugée simple, rapidement assimilable et sûre. La recharge sur le lieu de travail et à domicile constituent un confort plébiscité, et les conducteurs ont pu vérifier sur leur relevé un coût moyen de l’ordre de 1 à 2 € pour 100 km.

 

25 % d’autonomie en plus en pratiquant l’éco-conduite

Au cours du projet, 46 formations d’éco-conduite ont été offertes par Renault aux clients utilisateurs. En moyenne, les conducteurs formés ont gagné 25 % d’autonomie par rapport à leur conduite habituelle, tout en gardant, à peu de chose près, la même vitesse moyenne sur le parcours (variation de la vitesse moyenne de 1 % entre le parcours « normal » et le parcours « éco-conduit »).
Par ailleurs, des outils embarqués dans le véhicule électrique permettent au conducteur de préserver encore son autonomie :

  • les informations du tableau de bord et du système multimédia et connecté R-Link qui permettent de mieux gérer son trajet, son autonomie et sa charge ;
  • le bouton Éco qui permet de gagner jusqu’à 10 % d’autonomie ;
  • le pré-conditionnement thermique de l’habitacle.

 

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En savoir plus sur le projet SAVE

09 juillet 2013

Les industriels français ont les cartes en main pour profiter de l'essor de la géothermie d'ici à 10 ans

Électricité renouvelable de base, l’électricité géothermique est aujourd’hui, dans de nombreux pays, une énergie compétitive. Selon une étude de l’ADEME, conduite en collaboration avec les professionnels de la filière géothermie et Capgemini Consulting, le marché mondial de l’électricité géothermique pourrait plus que doubler d’ici à 10 ans.  

Les projets de production d’électricité par géothermie présentent toutefois un profil de risque financier et de temps de développement qui nécessitent des savoirs faire spécifiques techniques, commerciaux et des outils de financement appropriés. Disposant de compétences sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’électricité géothermique, avec des points forts en exploration, ingénierie, équipements, exploitation et maintenance d’équipements énergétiques, la France a des atouts qu’elle doit maintenant consolider pour élaborer une offre compétitive et exportable.

Convaincue de l’intérêt économique et stratégique de cette énergie, l’ADEME, avec l’appui de Capgemini Consulting, réunit toutes les parties prenantes, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à demain, autour de la mise en œuvre d’un plan d’action opérationnel pour la conquête de marchés étrangers.   


Le marché mondial de l’électricité géothermique va plus que doubler d’ici à 2023

Geothermie2013-2023

Les industriels français possèdent les atouts pour être présents sur toute la chaîne de valeur

Tous les continents disposent de ressources géothermiques valorisables pour produire de l’électricité. Selon l’étude de l’ADEME, le marché mondial de la géothermie électrique peut être segmenté en 40 marchés locaux classés en 6 niveaux de maturité au regard du potentiel géothermique profond, du cadre régulatoire, du niveau d’exploitation et du rôle à l’international : balbutiant, balisé, mûr-prêt à partir, organisé, exploité et exportateur avec base installée.

Forte d’un savoir-faire bien développé sur la production de chaleur par géothermie où elle occupe une position de leader, la France se situe au 4ème niveau (« organisé » : cadre amont et aval bien régulé) pour la production d’électricité. L’étude prouve que les acteurs français peuvent rapidement, en se fédérant, se mettre en situation d’exportateur pour la production d’électricité par géothermie.

La France dispose, en effet, des compétences sur l’ensemble de la chaîne de valeur, avec des points forts en exploration, ingénierie, équipements, exploitation et maintenance d’équipements énergétiques. Elle doit toutefois renforcer son offre avec un outil efficace de mutualisation des risques exploratoires, pour être présente et active dans les régions à potentiel n’ayant pas encore achevé leur phase d’exploration, comme par exemple en Amérique Latine. Elle doit être capable de répondre à des offres complètes avec un ou plusieurs développeurs français ou étrangers leaders sur leurs marchés.

Des groupes de construction peuvent prendre le rôle d’ensembliers-développeurs, notamment en Afrique. Des énergéticiens ou des équipementiers français sont déjà présents sur de grosses installations en Indonésie, au Chili ou au Mexique. 

 

Dynamiser et positionner l’« Offre France »

La filière française d’électricité géothermique à l’export a conduit ses premiers travaux avec le soutien de l’ADEME. Le but de cette démarche est d’aider les acteurs français à se fédérer et à s’organiser pour enclencher une dynamique de succès commerciaux sous 12 à 48 mois. Un petit nombre d’acteurs volontaires a d’ores et déjà été réuni pour enclencher la réflexion : sociétés de service (CFG Services, TERANOV, TECHNIP, CLEMESSY), énergéticiens (GDF-SUEZ, ELECTRICITE DE STRASBOURG), financeurs (BNP, CDC), équipementiers ou professionnels des infrastructures (CRYOSTAR, ALSTOM, EIFFAGE), pouvoirs publics (DGEC, DGTrésor) et représentations professionnelles (AFPG). Les thèmes suivants ont été identifiés comme devant faire l’objet d’un plan d’action opérationnel :

  • sous-traitance de projets internationaux,
  • offres packagées,
  • mobilisation des financements pour l’export et fonds de couverture de risque,
  • avant-vente,
  • dynamique du cluster français. 

L’étude complète, réalisée par Capgemini Consulting pour l’ADEME,
est disponible sur demande auprès du Service de presse ADEME.

L’exemple de la Caraïbe, un atout pour initier une stratégie française à l’export

Les départements et régions d’outremer insulaires recèlent potentiellement, de par leur contexte géologique, des ressources géothermiques exploitables pour produire de l’électricité. Compétitive par rapport aux solutions classiques de production d’électricité,  la géothermie peut contribuer pleinement aux objectifs affichés pour l’outremer en matière de développement des énergies renouvelables : 50 % de l’électricité consommée à l’horizon 2020 et autonomie énergétique en 2030.

Une stratégie centrée sur les Antilles françaises et l’Arc des petites Antilles, mobilisant des acteurs publics et privés, est d’ores et déjà en cours au travers d’un site en exploitation en Guadeloupe et d’un projet de production en Dominique. Les premiers résultats, positifs, ouvrent la voie aux différents acteurs de la filière en cours de structuration pour le développement de l’offre française.

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08 juillet 2013

L'agenda du 2ème semestre 2013

Événements : Mobilité - transports

16 – 22 septembre : Semaine de la Mobilité et Salon du Cycle

Du 16 au 22 septembre, le Ministère du Développement durable organise l’édition 2013 de la Semaine européenne de la Mobilité. Un an après le lancement du Débat national sur la transition énergétique, cette semaine sera axée sur les alternatives au véhicule individuel et aux modes de transport doux. Du 13 au 16 septembre se tiendra le Salon du Cycle où l’ADEME participera au jury du « Grand prix du vélo ».
Semaine de la mobilité : partout en France et Salon du Cycle : Paris Expo, Porte de Versailles, Paris

 En savoir plus sur la Semaine de la Mobilité

 En savoir plus sur le Salon du Cycle

 

7 – 9 octobre : Carrefour du PREDIT

L’ADEME co-organise avec l’Agence Nationale de la Recherche et Oséo le Carrefour du PREDIT du 7 au 9 octobre afin de dresser le bilan de ce programme de recherche sur les transports terrestres. Devant près de 600 professionnels, les intervenants présenteront les perspectives de débouchés en termes d’innovations industrielles dans les domaines de la logistique ou encore de la qualité et sécurité des systèmes de transport.
Palais Brongniart, Place de la Bourse, 75002 Paris

 En savoir plus sur le Carrefour du PREDIT


3 – 4 décembre : Séminaire Mobilité Mutations

Ces journées sont organisées auprès des professionnels, chercheurs et industriels, et des collectivités sur le thème des transports et des technologies de communication et de mobilité. L'objectif est de créer des synergies entre les acteurs pour favoriser des projets de mobilité "intelligente".
Service Transports & Mobilité ADEME, Centre de Sophia Antipolis, 500 route des Lucioles, 06560 Valbonne


Événements : Énergie

15 – 16 octobre : 7ème Rencontres de la Performance Énergétique

« La rénovation : enjeu majeur de la Transition Énergétique », c'est sous ce titre que s'ouvriront les 7èmes Rencontres de la Performance Énergétique qui réuniront experts, professionnels du bâtiment, maîtres d'ouvrage et d'œuvre, bureaux d'études et architectes. L'enjeu de la rénovation des bâtiments dans le tertiaire, le collectif et plus encore dans l'individuel est colossal tant en terme de volumes que de marchés. Pourtant, la rénovation ne s'improvise pas et le savoir-faire des professionnels se nourrit et se construit à travers les retours d'expériences, leur évaluation et la recherche de solutions pour plus de performance. Les Rencontres de la Performance Énergétique permettent précisément une restitution et une analyse concrètes et précises des retours d'expériences et apportent toutes réponses pour reproduire, à coût maîtriser, les meilleurs exemples de rénovation dans le bâtiment.
CNIT – Paris La Défense

 En savoir plus sur la 7ème Rencontres de la Performance Energétique


17 – 20 octobre : 4ème édition de la Fête de l'Énergie

Lors de la Fête de l’énergie, près de 500 conseillers Espaces Info->Énergie se mobilisent partout en France et invitent les particuliers à participer à de multiples animations gratuites et pédagogiques (visites de sites, conférences, expositions, animations de rue, ciné-débats, etc...) sur le thème des économies d'énergie dans l'habitat.

 En savoir plus sur la Fête de l'Énergie


12 – 13 novembre : 1ères Rencontres de l’Urbanisme Durable

Comment réussir le développement durable de la ville ? Tel est le défi auquel les collectivités sont confrontées. Les 1ères Rencontres de l'Urbanisme Durable donnent les clés de la ville de demain. Des outils existent, des approches et méthodologies, telles que l'Approche Environnementale de l'Urbanisme (AEU) construite par l'ADEME, permettent d'engager des projets d'urbanisme en intégrant tous les grands principes du développement durable. Des experts et des collectivités vous attendent les 12 et 13 novembre prochains pour ce grand rendez-vous de la planification de l'urbanisme durable.
Maison de la Chimie, 28 rue St Dominique, 75007 Paris

19 novembre : Journée technique Hydrogène et piles à combustibles

Cette journée permettra à l’ADEME et aux professionnels de faire le point sur les développements des technologies hydrogène et piles à combustible pour les applications énergétiques : au-delà des travaux de recherche menés depuis plus de 10 ans, il existe désormais des expérimentations concrètes qui permettent d’identifier bonnes pratiques et pistes d’amélioration sur lesquelles l’ADEME reviendra à cette occasion.
Cité Internationale Universitaire, 17 Bd Jourdain, 75014 Paris

 En savoir plus sur la Journée technique Hydrogène et piles à combustibles


Événements : Climat

25 – 27 septembre : L’ADEME participe au Sommet mondial de la ville durable

Cette 10e édition place "la ville comme chantier essentiel pour la réponse aux enjeux globaux de la durabilité". Un an après Rio + 20, ECOCITY 2013 doit être une plateforme pour accélérer le changement à l’échelle mondiale, en partenariat avec les Nations Unies (UNhabitat, PNUE, FAO). L'ADEME organise 3 évènements :

  • une session spéciale Méditerranée le mercredi 25 septembre à 17h en parallèle d'Ecocity 
  • un séminaire ADEME-NEDO (homologue japonais) le 26 septembre toute la journée avec les Investissements d'avenir sur les énergies marines + study tour le lendemain pour visiter les installations d'Alstom en parallèle d'Ecocity, 
  • un séminaire French - American green cities le 25 septembre de 14h à 17h avec l'Ambassade de France aux USA, l'Ambassade des USA en France et le MEDDE.
L'ADEME valorisera des projets des Investissements d'Avenir sur les Mobilités et Infrastructures de charge sous la forme d'une table ronde avec certains porteurs de projets. Enfin, l'Agence interviendra également sur les solutions de mobilité en temps de crise.
La Cité, Nantes Events Center, rue de Valmy, 44000 Nantes.

 En savoir plus sur le Sommet mondial de la ville durable


8 – 9 octobre : Colloque Bilans GES

10 ans après l’émergence des premières méthodes de comptabilisation des émissions, les bilans de gaz à effet de serre sont devenus une étape clé dans les démarches environnementales des entreprises et des collectivités. La France a développé différentes méthodes de bilans de gaz à effet de serre et a mis en œuvre une réglementation ambitieuse qui lui ont déjà donné un coup d’avance sur le plan international. L’ADEME réunit les professionnels début octobre pour dresser le bilan et les perspectives du management carbone.

 En savoir plus sur le Colloque Bilans GES


Événements : Management environnemental

1er octobre : Journée Agri-BALYSE

Proposer une base de données pour l’analyse du cycle de vie des produits agricoles afin d’en connaître l’impact environnemental, voilà l’objectif que se sont fixés les partenaires du programme de recherche Agri-BALYSE, lancé en 2010 par l’ADEME avec la recherche et les instituts techniques agricoles. Au terme de 3 ans de programme, cette journée du 1er octobre est l’occasion de présenter ses enseignements et d’échanger autour de la méthodologie, des résultats obtenus et des utilisations envisagées dans le cadre des projets d’affichage environnemental et de prise en compte de l’environnement en agriculture et en agro-alimentaire. Cette journée s’adresse à l’ensemble des acteurs du secteur agricole et agro-alimentaire concernés par l’évaluation environnementale.
Eurosites Georges V, avenue Georges V, 75008 Paris

 En savoir plus sur la Journée technique Agri-BALYSE


Événements : Air

23 – 24 octobre : 2èmes Assises Nationales de la Qualité de l’Air

Pour cette deuxième édition des Assises nationales de la qualité de l’air organisées avec le Ministère du Développement durable et le Ministère des affaires sociales et de la santé, Bruno Léchevin, Président de l’ADEME, reviendra sur les retours d’expériences en matière d’amélioration de la qualité de l’air intérieur et extérieur et les bonnes pratiques pour mobiliser l’ensemble des acteurs – entreprises et collectivités.
Cité des Sciences et de l’Industrie, 75019 Paris

 En savoir plus sur les 2èmes Assises Nationales de la Qualité de l’Air


19 – 20 novembre : Journées Primequal

Avec plus de 80 % du temps passé dans des espaces clos, la qualité de l’air intérieur s’impose comme une préoccupation sanitaire majeure pour les populations et les pouvoirs publics. Il incombe à ces derniers de mettre en place des stratégies efficaces permettant d’assurer une meilleure protection des populations. Co-piloté par le Ministère du Développement durable et l’ADEME, Primequal vise à fournir les bases scientifiques et les outils nécessaires aux décideurs et aux acteurs de l’environnement pour améliorer la qualité de l’air.
La Rochelle

 En savoir plus sur les Journées Primequal

05 juillet 2013

Le premier écoquartier du Grand Paris sera chauffé au bois

Claire Robillard, Maire de Palaiseau et Présidente de Scientipôle Aménagement, David Bodet, Président de la Communauté d’Agglomération du Plateau de Saclay, Bruno Léchevin, Président de l’ADEME et Dominique Desmoulins, Président d’EDF Optimal Solutions, ont posé, le 4 juillet,  la première pierre de la chaufferie biomasse destinée à alimenter le réseau de chaleur de l’écoquartier Camille Claudel à Palaiseau- un des premiers chantiers du projet Grand Paris. Cette installation est lauréate de l'appel à projet régional du Fonds Chaleur. Ce réseau permettra d’éviter l’émission de 2400 tonnes de CO2 par an et couvrira au moins 70% des besoins énergétiques liés au chauffage et à l’eau chaude sanitaire du quartier.

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Pour l'ADEME, ce projet présente plusieurs atouts majeurs : le choix d'une énergie optimale au regard des autres énergies renouvelables ou de récupération mobilisables, une chaudière à haut rendement énergétique, des bâtiments avec de très bonnes performances énergétiques  et enfin, la prise en compte des exigences de qualité de l'air. "Cette approche globale des enjeux illustre particulièrement bien les préconisations de l’ADEME pour les programmes d’aménagement durable. Ce projet démontre ainsi que le choix des énergies renouvelables est tout à fait adapté au développement des éco-quartiers." a déclaré Bruno Lechevin.

Le projet de réseau de chaleur alimenté par de la biomasse sur l’écoquartier Camille Claudel à Palaiseau est lauréat de la 3ème session de l’appel à projets « Chaufferies Biomasse » de la Direction Régionale Ile-de-France de l’ADEME. 13 projets de chaufferie biomasse ont été retenus en 2011 et 2012 dans ce cadre, totalisant 55 190 kW de puissance biomasse. Ils permettront de couvrir ainsi l’équivalent de près de 23 200 tonnes équivalent pétrole par an.

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Plus d'information sur le réseau chaleur

03 juillet 2013

Dix pistes pour réduire l'impact de l'agriculture sur le climat

À la demande de l'ADEME et des Ministères en charge de l'agriculture et de l'écologie, les experts de l'INRA ont identifié 10 actions permettant d'atténuer les émissions de gaz à effet de serre des pratiques agricoles tout en maintenant un niveau de production élevé.
L’ensemble des actions analysées conduirait, à l’horizon 2030, à une atténuation annuelle cumulée représentant 32 millions de tonnes équivalent CO2  selon la méthodologie utilisée par les experts. Un tiers des actions proposées donneraient lieu à un gain financier pour l'agriculteur.

 

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© Inra

L’inventaire national 2010 des émissions françaises de gaz à effet de serre (GES) attribue à l’agriculture 17,8% de ces émissions en équivalents CO2, dont 9,8% dus au protoxyde d’azote et 8% au méthane. Si l’on tient compte des émissions liées aux consommations d’énergie, l’agriculture française contribue à hauteur de 20% aux émissions nationales.

L’agriculture est appelée à contribuer à l’effort général de réduction des émissions des GES via quatre  leviers : la réduction des émissions de protoxyde d’azote et de méthane, le stockage de carbone dans les sols et la biomasse, l'économie d'énergie et la production d’énergie et de matériaux à partir de la biomasse (réduction des émissions par effet de substitution à des énergies et matériaux fossiles). Les spécificités des émissions de GES d’origine agricole – caractère diffus, difficulté de mesure et provenant de processus biologiques – rendent cependant leur quantification et leur limitation difficiles.

Le potentiel d’atténuation des actions identifiées

Un tiers des actions donne lieu à un gain financier pour l’agriculteur : il s’agit principalement d’ajustements techniques avec économies d’intrants sans perte de production. On peut citer, par exemple, la conduite des prairies (allongement de la durée des pâturages, accroissement de la part des légumineuses….), ou  l’ajustement de la fertilisation azotée ou de l’alimentation des bovins et des porcs.

Un deuxième tiers des actions sont à coût modéré ; elles nécessitent des investissements spécifiques (exemple de la méthanisation) et peuvent modifier le système de culture (réduction du labour, agroforesterie).

Le dernier tiers sont à coût plus élevé ; elles nécessitent un investissement sans retour financier direct, des achats d’intrants spécifiques, du temps de travail dédié (cultures intermédiaires, haies) et peuvent  impliquer des pertes de production plus importantes (bandes enherbées réduisant la surface cultivée). Certaines de ces actions ont cependant un effet positif sur des objectifs agri-environnementaux comme la biodiversité, la lutte contre l’érosion ou l’esthétique des paysages…., qui n'a pas été quantifié par cette étude.

Un potentiel d’atténuation global important

L’ensemble des actions analysées conduirait à l’horizon 2030 à une atténuation annuelle cumulée représentant 32 millions de tonne s de CO2 équivalent selon la méthodologie utilisée par les experts. Toutefois, seule une partie de cette atténuation serait reflétée dans l’inventaire national des émissions de gaz à effet de serre. En effet, l’inventaire national 2010 ne permet pas de rendre compte de l’atténuation liée à certaines actions (par exemple aux émissions de méthane par les bovins suite aux modifications des rations alimentaires, ou au stockage de carbone lié au non-labour ou l’agroforesterie).

Cette étude devrait contribuer à faciliter la conception ou la réorientation de politiques publiques destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur agricole.

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Télécharger l'étude : Quelle contribution de l'agriculture française à la réduction des émissions de GES agriculture ?

01 juillet 2013

De 1h à 7h du matin, les bureaux, les magasins et les bâtiments s'éteignent !

Delphine BATHO rappelle l’entrée en vigueur à partir du 1er juillet 2013, d’une nouvelle réglementation qui s’applique à l’éclairage nocturne des bureaux, des magasins, des façades de bâtiments.

Affiche Eclairer pour rien la nuitL’arrêté du 25 janvier 2013 encadre la durée de fonctionnement de ces installations, invitées à éteindre les éclairages inutiles la nuit de 1h à 7h du matin. Cette mesure simple permettra d'économiser l'équivalent de la consommation annuelle d'électricité de 750 000 ménages, d'éviter l'émission de 250 000 tonnes de CO2 et de réaliser une économie de 200 millions d'euros. Elle contribue aussi à la préservation de la biodiversité en évitant des pollutions lumineuses inutiles.

Les éclairages artificiels nocturnes peuvent constituer une source de perturbations significatives pour les écosystèmes, en modifiant la communication entre espèces, les migrations, les cycles de reproduction ou encore le système proie-prédateur. L’impact de la lumière artificielle nocturne sur le sommeil, en perturbant l’alternance jour-nuit, a également fait l’objet de réflexions par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV), qui proposera des actions courant 2013.

La mise en oeuvre de cet arrêté du 25 janvier 2013 fait de la France l’un des pionniers en Europe dans ce domaine. Pour accompagner cette décision, le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie lance aujourd’hui une campagne d’information - affiche et dépliant - mise à disposition de l'ensemble des élus et des acteurs économiques, et à destination du grand public, sur le site internet du Ministère : www.developpementdurable. gouv.fr.

Un bilan du dispositif sera réalisé en janvier 2014.

 Retrouvez la campagne de communication en ligne 

 Nuisances lumineuses : 2 TWh par an d'économies d'énergie attendues

28 juin 2013

Smart Grid Vendée, une expérimentation grandeur nature des réseaux électriques intelligents

Logo SGVAvec Smart Grid Vendée, démonstrateur smart grids (réseaux électriques intelligents) officiellement lancé le 28 juin 2013 aux Sables-d’Olonne, les partenaires du consortium que sont le SyDEV, Syndicat Départemental d’Énergie et d’Équipement de la Vendée, ERDF, gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité, RTE, Actility, Alstom, Cofely-Ineo, Legrand et le Conservatoire National des Arts et Métiers, le CNAM, ont l’ambition de définir les nouveaux outils de pilotage pour un réseau électrique intelligent, capable de tirer le meilleur parti des énergies renouvelables et de la modulation de la consommation.

Pendant 5 ans, ce laboratoire à ciel ouvert à l'échelle du département de la Vendée va embarquer plus de 150 collectivités locales, des industriels, start-up, chercheurs/ingénieurs, enseignants.

Les premiers retours d’expérience interviendront dès 2014. Cette expérimentation s'appuie sur :

  • la mise en place de capteurs télécommandés sur 100 bâtiments publics (mairies, piscines, écoles…) permettant de renforcer l’intelligence et la réactivité du réseau électrique et de favoriser la maîtrise de la demande en énergie ;
  • la mise en place de nouveaux automatismes sur le réseau pour gérer de façon dynamique les moyens de production d’énergies renouvelables ;
  • le développement de solutions informatiques innovantes de simulation et de prévision tant de la consommation que de la production et de l’état du réseau électrique ;
  • la création d’outils d’aide à la décision et au pilotage actif de la consommation et de la production.

Le projet a été conçu en réponse à l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) de l’ADEME sur les réseaux électriques intelligents lancé dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir en 2011. Le projet a été validé par Premier Ministre le 18 mars 2013. Il bénéficie d’un soutien financier de l’ADEME à hauteur de 9,5 M€.

 En savoir plus sur le projet Smart Grid Vendée (PDF - 6,9 Mo)

27 juin 2013

Transition énergétique : décroissance ou puissant moteur de croissance ?

B.Lechevin avec créditBruno Lechevin, Président de l'ADEME, revient aujourd'hui dans Les Echos sur l'évaluation macro-économique des scénarios énergétiques proposés par l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie. 

Le débat sur la transition énergétique est un débat global sur l'avenir de notre société face aux enjeux énergétiques et climatiques. Il engage notre avenir économique et nos emplois. Cette transition conduirait-elle à une perte de compétitivité de nos entreprises et à la décroissance ou, au contraire, est-elle un puissant moteur de croissance et de création d'emploi ?

Le scénario proposé par l'Ademe dans le cadre du débat permet, aux horizons 2030 et 2050, une diminution de notre empreinte environnementale et de notre consommation d'énergie sans qu'il s'agisse d'un scénario de décroissance économique ou de désindustrialisation, ni d'un renoncement à la qualité de vie souhaitée par les Français.

Cet exercice non exclusif montre qu'il existe des voies possibles vers une division par quatre de nos émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050.

Outre le transport, pour lequel il s'agit d'améliorer les performances énergétiques des véhicules et d'offrir de nouvelles perspectives à nos modes de déplacement, l'essentiel des réductions de consommation d'énergie de ce scénario porte sur le bâtiment. La proposition de l'Ademe s'appuie sur un vaste programme de rénovation qui mobilise l'ensemble des métiers de la construction et des matériaux ; les marchés induits vont créer de nombreux emplois non délocalisables tout en réduisant la facture de nos importations en énergies fossiles. De 2006 à 2011, le marché de l'isolation est ainsi passé de 7,5 à 10,2 milliards d'euros, une augmentation d'activité qui représente un besoin en main-d'oeuvre supplémentaire de 22.000 équivalents temps plein.

Selon le scénario proposé, l'industrie française, dont la production globale augmente, accroît son efficacité énergétique permettant une baisse de sa consommation d'énergie et renforçant ainsi sa compétitivité. Les gains en efficacité réalisables d'ici à 2030 sont estimés par l'Ademe à 20 %, les trois quarts par des solutions techniques déjà largement éprouvées qui restent à généraliser. Cette trajectoire permet aux entreprises françaises d'anticiper l'évolution des coûts de l'énergie sur les marchés internationaux et d'investir efficacement. Elle préserve également le revenu disponible des ménages, une fois les travaux et la facture énergétique payés, et contribue à enrayer l'évolution à la hausse de la précarité énergétique.

L'évaluation de l'impact macroéconomique à moyen et long terme de ce scénario énergétique par l'OFCE montre que les options retenues sont bénéfiques pour l'économie et l'emploi. La croissance du PIB est légèrement supérieure à celui d'un scénario de référence tendanciel (de 1,8 point de PIB supplémentaire en 2030, à environ 3 points en 2050) et permet d'envisager près de 317.000 créations d'emplois d'ici à 2030, 800.000 d'ici à 2050.

Cette vision industrielle des marchés de demain, intérieurs comme extérieurs, est très largement partagée à travers le monde et la plupart des pays misent sur leur croissance. En Corée du Sud, les exportations de technologies vertes devraient dépasser celles du Japon dès 2015, alors que ce dernier est le leader mondial de l'innovation sur ce secteur. La Chine a retenu sept orientations stratégiques industrielles dans son dernier plan, dont l'efficacité énergétique ou encore les véhicules propres.

A ce jour, en France, près de 1 milliard d'euros de soutien public a été engagé par l'Ademe dans le cadre du programme investissements d'avenir en faveur d'une centaine de projets industriels dans les domaines des énergies renouvelables, des réseaux électriques intelligents (REI), des véhicules et du recyclage, soit plus de 3 milliards d'investissement. L'analyse des perspectives de marché des partenaires industriels permet d'envisager un impact de plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020.

Une consommation énergétique réduite de 18 % en 2030 et de près de 50 % en 2050 permet d'appréhender plus sereinement le débat sur le mix énergétique et la place des énergies renouvelables par rapport à celle du nucléaire. Les termes du débat ne sont pas ceux d'une transition énergétique qui se ferait au détriment de l'activité industrielle et de l'emploi, mais bien ceux du choix d'une opportunité de croissance. La France est prête.

Bruno Lechevin

 Une évaluation macro-économique des scénarios de l'ADEME