En France et dans le monde, les Etats prennent la mesure des enjeux liés au secteur du bâtiment.
Sur le plan social : il s’agit de la lutte contre la précarité énergétique qui touche les ménages les plus modestes dont la part du budget consacrée aux dépenses d’énergie, en particulier au chauffage, devient une charge parfois insurmontable; mais aussi de l’accessibilité aux logements performants pour tous, été comme hiver.
Sur le plan économique : l’énergie est un poste clé de dépenses, pour les entreprises et collectivités d’une part qui ne peuvent réaffecter ce budget à d’autres projets mais aussi pour les particuliers.
Sur le plan de la stratégie énergétique : la situation crée une forte dépendance aux énergies fossiles, particulièrement émettrices de CO2 et quasi-intégralement importées.
En France, l’un des objectifs du Plan d'investissement pour le logement, annoncé par le gouvernement en mars dernier, est de rénover 50 000 logements précaires par an à l’horizon 2017; plus largement, son ambition est de s'attaquer à 500 000 rénovations chaque année.
Ainsi, l'innovation doit permettre l’émergence d’une offre solide et économiquement viable en matière de rénovation et de construction de bâtiments énergétiquement performants.
Le Commissariat général à l’investissement et l’ADEME présentent aujourd’hui 6 projets lauréats du Programme des Investissements d’Avenir (PIA) sur cette thématique.
Résidentiel, tertiaire et industriel, existant et neuf : six projets complémentaires
Sur les six projets présentés, cinq sont issus de l’Appel à Manifestations d’Intérêt (AMI) « Bâtiments et îlots à énergie positive et à bilan carbone minimum », le dernier de l’AMI « Solaire ». Tous ont pour objectif d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments, résidentiels, tertiaires ou industriels, existants ou neufs.
Trois des six projets présentés sont coordonnés par des PME, lesquelles représentent en outre près de la moitié des partenaires financés.
L’enjeu principal se situe au niveau du parc existant, fortement énergivore. Pour ce parc, le niveau de performance énergétique visé par l’AMI « Bâtiments et îlots à Energie positive et à bilan carbone minimum » est de 25 kWh EP/m².an pour les cinq usages réglementés (chauffage, refroidissement, eau chaude sanitaire, éclairage, auxiliaires), que ce soit pour les bâtiments résidentiels – les projets RUPELLA-Reha et CRIBA portent sur les logements sociaux notamment – ou ceux relevant du secteur tertiaire.
Dans le cas de bâtiments neufs résidentiels ou tertiaires, le niveau de performance visé est celui du bâtiment à énergie positive - qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme - pour tous les usages, comme dans le projet COMEPOS.
Les 6 premiers projets liés au Bâtiment retenus dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir
TIPEE, coordonné par l’Université de La Rochelle, (mandatée par la Communauté d’Agglomération de La Rochelle) -> Création d’une plateforme technologique dédiée à la rénovation des bâtiments
RUPELLA-Reha, coordonné par l’Université de La Rochelle -> Réalisation de trois démonstrations de réhabilitations dans l’habitat social collectif
CRIBA,
coordonné par SYRTHEA -> Création d’une filière de rénovation industrialisée des immeubles de logements collectifs
COMEPOS,
coordonné par le CEA-INES -> Accélération de la mise sur le marché de maisons individuelles à énergie positive
CIMEP,
coordonné par ATRIUM Data -> Développement d’un Datacenter équipé d’un système de ventilation naturelle
Solaire »), coordonné par Helioclim
SCRIB
(AMI « Solaire »), coordonné par Helioclim -> Développement d’une climatisation solaire réversible répondant à l’ensemble des besoins thermiques des bâtiments industriels et tertiaires
En savoir plus sur l'ensemble des lauréats (PDF - 2,3 Mo)
Les Investissements d'avenir